Par Isabelle Genest, le 22 février 2017
La Jeune-diplômée-motivée-ambitieuse-confiante-empressée-de-travailler que j’étais à la fin de mon bac a vécu sa recherche d’emploi comme une claque au visage et l’expression « cordonnier mal chaussé » prenait tout son sens. En effet, c’est pénible à avouer, mais la conseillère en emploi que je suis aujourd’hui a eu de la difficulté à trouver un emploi.
Je m’ouvre à vous afin de vous rassurer et vous donner des conseils à partir de mes faux-pas personnels.
Tout d’abord, c’est un fait : la recherche d’emploi est difficile. Pour certaines personnes, elle l’est davantage que pour d’autres, mais il est toujours déstabilisant de se retrouver dans cet univers trop souvent méconnu.
Mes faux-pas
Avec recul et avec les nouveaux apprentissages que je fais chaque jour, je suis capable d’analyser ma recherche d’emploi et d’identifier quelques-unes de mes lacunes.
Le manque de temps consacré à ma recherche
Tout conseiller en emploi qui se respecte vous le dira, une recherche d’emploi efficace nécessite du temps et de l’implication. De mon côté, j’occupais toujours mes deux emplois étudiants, j’allais déjeuner avec mes amies et mon ménage était toujours impeccable. On comprend que ma recherche d’emploi était secondaire et pourtant, je me plaignais sans cesse de mon sort.
L’absence d’organisation et de structure
Lorsque vous recevez un appel qui dit : « Oui bonjour, nous avons reçu votre CV et nous sommes intéressés à vous rencontrer. » et que vous n’avez pas la moindre idée du poste pour lequel vous avez postulé, ni depuis combien de temps, ni pour quelle organisation, ça part mal. En effet, il est difficile de camoufler son manque d’organisation.
La perte de mes objectifs
À la fin de mes études, mon objectif de carrière était très clair. Par contre, plus le temps avançait, plus le désespoir grandissait et plus mon but se dissipait. Je me suis mise à postuler PARTOUT. « Oh, un emploi d’éducatrice au Nunavut, pourquoi pas ?!», « Je pourrais bien rejoindre les Forces armées canadiennes, ce serait un beau défi. », « Je devrais peut-être aller étudier le design intérieur », etc. En agissant de la sorte, je perdais un temps précieux à postuler sur des emplois qui ne me convenaient pas plutôt que de maximiser ma candidature pour un emploi désiré.
Les savoirs erronés
La recherche d’emploi est une discipline en soi qui présente différentes notions. Grâce à mes stages et à ma formation, j’avais une bonne idée des actions à mettre en place pour obtenir des réponses positives de la part des employeurs. Par contre, j’ai tout de même, comme la plupart des chercheurs d’emploi, été influencée par quelques-uns des différents mythes de la recherche d’emploi tels que ceux décrits dans cet article sur Workopolis.
Une préparation inexistante
Que ce soit avant de faire un appel à un employeur, avant une entrevue ou même avant une activité de recrutement, ma technique était la même : surfer sur la vague de la spontanéité et de l’improvisation. Les résultats à ces démarches étaient également tous semblables… Étant dynamique et allumée, je me fiais beaucoup à ma personnalité pour me démarquer. Cependant, mon manque de préparation se faisait cruellement sentir par les réponses négatives des employeurs.
La cassure
J’étais, malgré mes intentions et ambitions, dans un tourbillon d’improductivité qui me déprimait et qui commençait à m’affecter dangereusement. Je devais agir afin de préserver ma stabilité mentale et émotionnelle. J’ai donc pris la décision risquée de démissionner de mon emploi de subsistance m’exposant à quelques difficultés financières.
Du positif
Les poches dégarnies, j’avais cependant beaucoup plus de temps à consacrer à mes démarches de recherche d’emploi. Cette remise en question m’a également permis de clarifier mes objectifs et de concentrer mes énergies sur les emplois auxquels je tenais réellement. Le stress encouru par ma démission représentait également une forme de motivation qui a eu des effets positifs sur mon organisation et ma préparation. En effet, je ne prenais plus mes entrevues à la légère, car je devais absolument obtenir l’emploi. J’ai été chanceuse puisque mes efforts ont porté fruits assez rapidement.
Un conseil de sage
L’idée n’est pas d’attendre d’être acculé au pied du mur avant de se prendre en mains. Ouvrez-vous le plus de portes possibles en vous outillant dès les premiers instants de votre recherche d’emploi. Mes collègues de Libre Emploi et moi-même nous ferons un plaisir de vous accompagner, de vous donner accès aux bons outils et de vous donner de l’information juste et professionnelle. Appelez-nous au 418 648-0044, poste 21.