Par Marie-Chantal Germain, le 11 août 2016
Mon expérience de conseillère en emploi et la clientèle variée que je rencontre m’apporte une grande satisfaction professionnelle. Pour ce qui est des gens qui viennent chercher un soutien dans leurs démarches de recherche d’emploi, je me sens privilégiée de les écouter et de les conseiller car je constate que chacun a une expérience de travail riche en diversité et en expérience. Je considère les employeurs favorisés d’avoir accès à autant de compétences pour faire croître leur entreprise. Les travailleurs qui y sont actifs sont de provenances différentes de par leur âge et leur origine.
Selon la brochure État du marché du travail au Québec, Bilan de l’année 2015, publiée par l’Institut de la Statistique du Québec, les gens âgés de 55 ans et plus ont une présence accrue sur le marché de l’emploi. En effet, en 2015, on constate une progression de cette population de 64 % comparativement à 4 % pour les 15-24 ans et 2 % pour les 25-54 ans.
Ainsi, il y a trois générations qui participent activement au marché du travail. On retrouve les baby-boomers (52 à 70 ans), les gens de la génération X (40 à 51 ans) et Y (25 à 39 ans). Chaque groupe a fait son insertion professionnelle à différentes périodes marquantes de la société, ce qui influence le sens qu’ils donnent au travail.
Les baby-boomers
En effet, l’entrée des baby-boomers sur un marché du travail prospère a influencé le lien d’attachement à leur employeur. Ces gens ont consacré une partie importante de leur vie à leur travail en étant souvent loyaux à la même entreprise. Leur parcours a été guidé par leur investissement professionnel et leur motivation à participer à l’expansion de la compagnie. De ce fait, le deuil à faire lorsqu’ils quittent leur emploi peut leur paraitre plus difficile à vivre compte tenu de leur attachement et du temps qu’ils y ont consacré.
Les X et les Y
Quant aux générations X et Y, ayant intégré le marché du travail dans une situation économique plus précaire, ils trouvent leur valorisation dans les défis plus grands et le dépassement de soi qui semblent davantage personnels. Ils démontrent aussi une aisance avec la technologie. Ces générations sont confiantes et elles aiment apprendre. Ils sont conscients que le marché du travail est différent de celui vécu par leurs parents et qu’ils doivent s’y adapter en fonction des perspectives d’emploi des domaines professionnels. De plus, dans ces groupes, on retrouve une partie importante de personnes issues de l’immigration. En 2015, ces derniers représentaient environ 14 % des gens âgés entre 25 et 54 ans.
Je trouve que ce mélange de générations contribue à un partage d’expérience qui enrichit le marché du travail. La relation privilégiée des baby-boomers avec leurs employeurs, les compétences acquises au cours de leurs parcours ainsi que la détermination des générations X et Y créent un milieu de travail stimulant. Il y a un transfert d’habiletés professionnelles et d’acquisition de nouvelles connaissances qui sera un bel héritage pour la génération Z qui suit.